Bio...
Albane Gellé est née le 7 décembre 1971 à Guérande (44). A organisé (de 1999 à 2012) dans différents lieux (Saffré, Oudon, Abbaretz, Saumur)des évènements et des actions autour de la poésie, de la littérature, au sein d'associations (Hurluberlu, Compagnie Cent Doutes, Poïen, Littérature et Poétiques devenue La Maison des Littératures). Vit aujourd'hui à Chênehutte, à côté de Saumur (49). A créé en 2014 "Petits chevaux et compagnie" qui propose des temps et des espaces pour vivre les liens avec le cheval(petitschevauxetcompagnie.com). Continue de se déplacer un peu pour des lectures, des rencontres autour des livres. Répond à des commandes de textes, individuelles, familiales, ou publiques. Organise depuis 2020 des journées ressources ("Jours Avec" et "Formations Poésie") pour les adultes, à Saumur et à Chênehutte.
Biblio...
Livres de poèmes :
A partir d'un doute, éd Voie Publique, Nantes (1993)- épuisé
Hors du bocal, éd. Le Chat qui Tousse, Cordemais (1997)- épuisé
En toutes circonstances, éd.Le Dé Bleu (collection Farfadet bleu), Chaillé-sous-les-Ormeaux (2001)- réédition à l'automne 2014 aux éditions Cadex avec des images de Valérie Linder et quelques nouveaux poèmes.
De père en fille, éd.Le Chat qui Tousse, Cordemais (2001)
Un bruit de verre en elle, éd. Inventaire/Invention, Paris (2002)- épuisé
L'air libre, éd. Le Dé Bleu, Chaillé-sous-les-Ormeaux (2002)
Aucun silence bien sûr, éd. Le Dé Bleu, Chaillé-sous-les-Ormeaux (2002)- épuisé
Quelques, éd. Inventaire/Invention, Paris (2004)- épuisé
Je te nous aime, éd. Cheyne, Le Chambon-sur-Lignon (2004)- 4ème édition en 2012
Je, cheval, éd. Jacques Brémond, Remoulins-sur-Gardon (2007)
Bougé(e), éd. du Seuil, Paris (2009)
Pointe des pieds sur le balcon, éd. La Porte, Laon (2012)
Si je suis de ce monde, éd. Cheyne, Le Chambon-sur-Lignon (2012)
Nous valsons, éd. Potentille, Varennes-Vauzelles (2012)
Voilà, éd. Contre-allées, Montluçon (2012)- épuisé
Où que j'aille, éd. Esperluète (2014), avec des dessins d'Anne Leloup.
A l'aveugle, avec Samuel Buckman, Ficelle n°119, éd. Vincent Rougier (2014)
Souffler sur le vent, éditions La Dragonne (2015)
Sais-tu, éditions Faï Fioc (2016)
Les éblouissants, éditions Petit Va (février 2017)
Poème-Hanneton, éditions du Petit Flou (février 2017)
Chevaux de guerre, éditions Esperluète, avec des dessins d'Alexandra Duprez (avril 2017)
Pelotes, Averses, Miroirs, aux éditions L'atelier contemporain, avec des dessins de Patricia Cartereau (mars 2018)
Où vont les mots, éditions Pneumatiques, printemps 2018
Poisson dans l'eau, aux éditions Les carnets du dessert de lune, avec des dessins de Séverine Bérard, juin 2018
Nos abris, éditions Esperluète, avec des dessins d'Anne Leloup.
Cher animal, éditions La Rumeur libre, avec des dessins de Séverine Bérard.
D'îles en lune, éditions Contrejour, avec des photographies de Maia Flore
Eau, éditions Cheyne, coll. Poèmes pour grandir, avec des encres de Marion Le Pennec
L'au-delà de nos âges, éditions Cheyne, avec une couverture de Anne-Laure H-Blanc
Sur les traces d'Antilope, petit roman jeunesse aux éditions La Nage de l'Ourse.
Cher Arbre, avec des dessins de Séverine Bérard, éditions Esperluète, avril 2022.
Equilibriste de passage, éditions Le Castor Astral, coll. Poche Poésie, mai 2022.
Brouillard, mais ça se dissipera, éditions Le Petit Flou, juin 2022.
Cheval, Chevaux, éditions Jacques Brémond, 2022
Pouvoir rêver, avec des images de Valérie Linder, éditions L'Ail des Ours, coll. Graines d'Ours, septembre 2022.
Participation à des anthologies : Une salve d'avenir, anthologie poétique sur le thème de l'espoir, éditions Gallimard, mars 2004 - Ce que disent les mots, choix de trente poètes publiés au dé bleu, par Pierre Maubé, éditions Eclats d'Encre, 2005 - Ecrire, pourquoi, éd. Argol, janvier 2005 - Passeurs de mémoire, éd. Gallimard, mars 2005 - Les jardins, collectif autour de l’exposition sur l’écriture, Maison de la Culture de Loire Atlantique, éd. Joca Séria, mars 2005 - Les états provisoires du poème, éd. Cheyne, décembre 2005) - L'année poétique 2007, anthologie, éd. Seghers - Esquive – Escale – Esquive anthologie de poésie française contemporaine bilingue chinois-francais, 2007 - Dans le privilège du soleil et du vent (Pour saluer René Char), éd. La Passe du Vent, juin 2007 - Avec mes yeux, autour des photos de Yannick Lecoq, éd. Verlag im Wald (bilingue allemand/français), déc.2007 - Nantes/Recife, Anthologie Poétique par la Ville de Nantes ( portugais/français), 2007. L'année poétique 2008, anthologie, éd Séghers – Une anthologie de la littérature équestre féminine, éd. Du Rocher. Québec 2008 (40 poètes du Québec et de France), éd. Les écrits des Forges/Sac à mots, février 2008 – L'année Poétique 2009, anthologie, éd.Seghers – Le cheval en 100 poèmes, éd. Omnibus, 2011… - Un panorama de poètes francophones du 21ème siècle, éditions Le mieux, 2015. L'ardeur, anthologie du vivre plus, éditions Bruno Doucey, 2018. La beauté, éditions Bruno Doucey, mars 2019. Nous, avec le poème comme seul courage, éditions Le castor astral (2020) - Le désir, comme un défi en nous, éd. Le Castor Astral (2021) - Des Voix pour la Terre, éd. Bruno Doucey, 2021 - Là où dansent les éphémères, éd. Le Castor Astral, 2022 - L'éphémère, éd. Bruno Doucey, 2022 -
En 2021, un petit roman jeunesse.
Deux livres en avril 2022 !!
DES JOURS AVEC
Journées ressources pour les adultes à Chênehutte
En 2022
à partir d'avril...
Chaque Jour Avec proposera de découvrir l'univers d'un poète, un écrivain, un philosophe... et de dialoguer en lecture et en écriture avec ses livres.
Calendrier :
- samedi 21 mai : Un Jour Avec ... Christiane Singer
Lieu :
Chênehutte (49350)
Horaires :
9h30-17h30 avec pause repas partagé le midi.
Tarif :
90 € la journée
Quelques commentaires de participant(e)s ...
Redonner un sens au mot Merci, l'enrichir pour aller au delà d'une simple politesse, aller à la rencontre du facile et du plus difficile, remercier, rendre grâce, cette journée, sous le signe de la bienveillance du groupe, de la forêt, des animaux, m'a permis de me ressourcer et de me recentrer sur les petits bonheurs du quotidien. MERCI !
Emmanuelle
GRATITUDE pour les bonheurs partagés: sourire et générosité d’Albane, cascades de bien-être (marcher avec le vent dans les herbes longues et dans la forêt libre, partager, écrire, vivre la journée où tout était cadeau). Lentement, savourer, au plus profond de soi, le cheminement d’Albane dans l’ouverture du coeur, aller vers la rencontre d’autres femmes, en confiance, en soutien, en silence. MERCI Albane, MERCI à chacune.
Nelly
Un jour avec
arbres, livres, mots,
parfums, fleurs, animaux,
doux vallons, paisibles paysages, dans petit Paradis
Un jour avec
découvertes, partages, échanges, reflexions,
rencontres, création, méditations, reliances, liens
Un jour avec plaisir, douceur, sérénité, bien-être,
Un jour plein de vraies richesses,
Un Jour "avec" qui fait du bien !
Merci Albane !
Coralie
"DES MOTS QUI VOUS AIMENT", TEXTES PERSONNALISES
"Ce qui nous met vraiment dans la résonance de l'autre, ne nous lassons pas de le répéter, c'est l'amour."
Christiane Singer
Pour quelqu'un, pour vous,
pour un mariage, un cadeau, un évènement...
Un court récit, un poème pour ...
...dire la première rencontre
...remercier quelqu'un
...présenter son activité
...dire au-revoir à un défunt
...
Un texte unique et personnalisé que je me ferai une joie d'écrire pour vous, à partir de ce que vous me direz !
Tarifs : me consulter
Ateliers en co-animation
à Saumur
Stage de trois jours du 27 au 29 mai 2022
coanimé Florentine et Albane !
Trois jours pour expérimenter les forces à l’œuvre dans la poésie et partager les pratiques, les coups de cœur, les intuitions et la complicité d’Albane Gellé et de Florentine Rey
Le lieu : La Maison du Temps Présent, 9 place du Puits Neuf à SAUMUR (49400)
Tarifs : 350 euros
Hébergement, repas et transports à la charge des participants sauf le samedi soir : dîner offert avec la soirée poétique !
Horaires :
Vendredi : 9H30 – 13H / 14H30 – 17H30
Samedi : 9H30 – 13H / 14H30 – 17H30. Soirée poétique.
Dimanche : 9H30 – 13H / 14H30 – 17H30
Groupe limité à 15 personnes
Renseignements et réservations : 06 15 03 80 74 (Florentine)
Un atelier pour écrire et dessiner avec Nelly Buret et Albane Gellé
Ecriture le matin avec Albane : nous irons chercher des mots dans la forêt, dans les livres et en nous pour écrire une poésie traversée par le paysage, celui qui est là, devant, celui qui le prolonge, un tout petit peu plus loin et celui qu'on ne voit pas avec les yeux, plus loin encore. Une tentative de dire les deux versants de la vie, le visible et l'invisible, l'extérieur et l'intérieur...Aucune expérience d'écriture requise.
Création d'images l'après-midi avec Nelly : recueillir l'instant, sentir, ressentir, entendre, voir, observer le végétal, l'aérien, glaner des herbes à imprimer. Sera proposé : dessiner (à l'encre de chine, au crayon de couleur, au stylo), imprimer (monotypes), réaliser des photographies (cyanotypes). L'objectif sera avant tout de tester des outils inahbituels, que chaque instant devienne précieux pour retrouver le regard "pélerin" dont parle Francis Ponge. Nul n'est besoin de savoir dessiner. Le matériel sera fourni.
Le samedi 18 juin 2022
Le lieu : Chênehutte
Tarif : 90 euros
Horaires : 9h -17h30
Groupe limité à 15 personnes
Renseignements et réservations : 06 21 70 51 40
Lectures et stages poésie chez l'habitant
à organiser ensemble, chez vous...
Des rencontres nomades
en toute liberté...
Tarif : lecture-rencontre publique en soirée 10 €/personne (minimum 15 personnes) + journée du lendemain 9 h-17h (sur inscriptions en amont, minimum 10 personnes/maximum 15) : 90 €/personne.
Gratuité pour les habitants (2)
Frais de transport à ma charge.
Hébergement et repas à la charge de celui qui reçoit.
Rencontres publiques
ici et là, printemps 2022
Lectures-rencontres
- Lecture-rencontre avec Christian Heslon autour des âges de la vie le jeudi 2 juin à 17h - UCO d'Angers
- Lecture à la Closerie de la Ruaudière à Huillé-Lézigné dans le cadre des rendez-vous aux jardins organisés par la MIEL, le samedi 4 juin, à 20h
- Lecture - promenade dans le cadre du festival Raccord avec les éditeurs associés au couvent des Récollets, à Paris, le samedi 2 juillet après-midi
- Lecture musicale avec Pierre-Yves Prothais le vendredi 30 septembre, médiathèque de Comburg (35)
Formation poésie
à destination des enseignants, des bibliothécaires et de toute personne intéressée
En 2022
Lire, écrire, vivre...la poésie
Nos chers invités
partager les gens qu'on aime autour de rencontres, de conférences, de stages...
Cet été...
à Chênehutte
Cet automne...
à Saumur
Petits chevaux et compagnie
la Maison des Arbres
une association loi 1901, à Saumur
Le Livre à venir, à Saumur
deux magasins, rue de la tonnelle et place du puits neuf
Position Covid
"La meilleure façon de lutter contre la peste, c'est l'honnêteté". Albert Camus
auprès de gens libres, compétents et honnêtes
retrouver du discernement et faire preuve de bon sens, pour se relier à nouveau aux lois éthiques, naturelles et solidaires qui fondent notre humanité
L'analyse de Jean-Dominique Michel, anthropologue de la santé, ici le 21 mai 2021 : https://youtu.be/WUkcsSnVzl0
et puis ... :
- deux professionnels et spécialistes de leur sujet : Alexandra Henrion-Caude, Christian Perronne.
- le collectif "Laissons les médecins prescrire" avec Louis Fouché
- Réinfocovid
- l'association Bon sens
et en dézoomant encore un peu :
Un entretien avec Philippe Bobola ici : https://youtu.be/k8GEArWU8H4
Une très belle conférence avec Philippe Guillemant et Marguerite Kardos : https://youtu.be/k8GEArWU8H4
paru dans l'Obs le 4 juillet 2021
De grandes voix s’élèvent pour contester la pertinence du mot « pandémie » et mettre en garde contre la pauvreté et les impasses des politiques publiques menées en son nom.
Un mot nouveau chemine. Il s’invite dans les discussions. On le voit apparaître ici et là dans la presse internationale, du Brésil à la Grande Bretagne. Ce mot, c’est « syndémie ». Inconnu au bataillon du Larousse et du Petit Robert et à peine plus de Wikipédia, le terme de « syndémie » prétend pourtant éclairer d’un jour nouveau le présent et la pandémie elle-même. Et c’est précisément le terme de « pandémie » (du grec pandèmia, « le peuple tout entier »), lequel désigne un mal susceptible de frapper tout le monde partout à tout instant, qui, peut-être, a été mal choisi par l’ensemble des gouvernements.
Il revient à Richard Horton, patron de la prestigieuse revue scientifique « The Lancet », d’avoir braqué son projecteur sur le concept de syndémie dans un éditorial très relayé du 26 septembre 2020, en accès libre sur le site d’Anti-K où il est traduit en français. Pour Richard Horton, mais il est loin d’être le seul à réfléchir ainsi, l’humanité embarquée dans une série de confinements est confrontée à une réalité bien plus complexe que celle portée par les médias et le paradigme essentiellement infectieux qui a pris toute la place dans notre monde sous pandémie :
« Nous devons nous rendre compte que nous avons adopté une approche beaucoup trop étroite pour gérer cette épidémie due à un nouveau coronavirus. Nous avons considéré que la cause de cette crise était une maladie infectieuse. Toutes nos interventions se sont focalisées sur la réduction des lignes de transmission virale, en vue de contrôler la propagation de l’agent pathogène. La “science” qui a guidé les gouvernements a été principalement conduite par des modélisateurs en épidémiologie et des spécialistes de maladies infectieuses qui, de manière tout à fait compréhensible, ont envisagé l’urgence sanitaire actuelle dans les termes séculaires de la peste. Mais ce que nous avons appris jusqu’à présent nous indique que l’histoire du Covid-19 n’est pas si simple. »
L’hypothèse de Richard Horton, c’est que ce que l’on nomme « pandémie » est en réalité la synthèse de deux épidémies. L’une vient du virus bien sûr, le coronavirus SRAS-CoV-2, mais celle-ci interagit avec un ensemble de maladies chroniques elles aussi classées parmi les épidémies bien qu’elles ne soient pas transmissibles : fragilité cardiaque, hypertension artérielle, diabète et obésité, répartis selon un gradient social inversement proportionnel à la richesse des intéressés – et dont le lien de causalité avec l’ingestion de nourriture industrielle ultratransformée est établi, comme l’a raconté « l’Obs ».
On sait que si l’une de ces pathologies préexiste (que l’on appelle alors « comorbidité ») ou plusieurs (le syndrome métabolique), croiser le SRAS-CoV-2 expose le patient à une forme très sévère du Covid-19, qui le mène en réanimation et parfois à la mort. Plus personne n’ignore non plus que ce précipité épidémique se déroule sur un fond d’inégalités criantes et qu’il joue le rôle de révélateur – s’il en fallait un de plus. Rappelons que les plus pauvres sont en effet les plus touchés. En France, le département du « 9.3 » a été notamment et particulièrement frappé. Voici donc tout ce que recèle le mot « syndémie ».
Ce concept, qui intéressera les partisans de la pensée complexe, a été mis en circulation dans les années 1990 par Merrill Singer, spécialiste d’anthropologie médicale critique et auteur en 2017 avec ses collaborateurs de l’article de référence sur le sujet.
Avec la « syndémie », l’anthropologie devient un sport de combat dans le sens où elle recadre la réflexion médicale et la politique de santé publique pour les placer dans un contexte socioenvironnemental. L’idée centrale est qu’il ne faut pas escamoter la part qui revient à un environnement globalement dégradé dans la survenue de certaines maladies. Il y a aussi, au cœur de ce travail, une attention portée aux corps affaiblis par la pauvreté, l’exploitation, la stigmatisation, le stress, tous ces organismes malmenés et moins armés pour supporter la rencontre avec un virus potentiellement mortel.
Depuis l’éditorial de Richard Horton, l’intérêt d’envisager le Covid-19 comme un processus biosocial a été relayé par des personnalités diverses, du rappeur Akhenaton à Eric Piolle, maire de Grenoble (Europe Ecologie-Les Verts). Epidémie, pandémie ou syndémie ? Le choix du mot est d’autant plus essentiel qu’il détermine la réponse et l’action politiques. La pandémie, c’est la faute à pas de chance. L’Etat organise alors l’urgence sanitaire pour enrayer médicalement le fléau et attend le salut qui viendra de l’industrie pharmaceutique. Sans faire porter l’effort sur une quelconque prévention.
La syndémie, c’est autre chose. C’est l’occasion, et sans doute même le devoir, de remettre à plat des fondamentaux obsolètes et de contrer le mal par une réponse environnementale et sociale, en exhumant ses causes profondes – les ravages du SRAS-CoV-2 envisagés comme un symptôme en quelque sorte. C’est d’ailleurs l’option retenue par la philosophe Barbara Stiegler dans un nouvel et court essai « De la démocratie en pandémie » (Tracts Gallimard) rédigé à l’issue de conversations informelles avec des pairs tels que l’historien Johann Chapoutot ou Manon Delobel dont elle dirige la thèse.
« La leçon qu’en tire “The Lancet” est sans appel, écrit-elle. Si nous ne changeons pas de modèle économique, social et politique, si nous continuons à traiter le virus comme un événement biologique dont il faudrait “bloquer la circulation”, les accidents sanitaires ne vont pas cesser de se multiplier. » Barbara Stiegler pense que les gouvernants, au lieu de favoriser une libre circulation du savoir, contribuent à « l’édification d’un monde binaire » opposant les méchants populistes jamais contentés et leur méfiance irrationnelle aux gentils progressistes bien informés regroupés en bons citoyens sous l’aile de « Big Pharma ». La philosophe, qui est aussi responsable du master « Soin, éthique et santé » à l’université de Bordeaux-Montaigne, observe qu’il n’y a pas de place dans l’espace public pour la nuance et encore moins pour une discussion médicale et sanitaire critique : « L’analyse de Horton montre pourtant qu’entre le laisser-faire meurtrier et les stratégies radicales d’enfermement, toute une myriade de mesures d’une tout autre nature auraient pu s’imposer. »
D’autres voix se font entendre au fil de tribunes qui plaident elles aussi pour une approche syndémique comme Alice Desbiolles, médecin de santé publique, épidémiologiste et auteure de « L’éco-anxiété - Vivre sereinement dans un monde abîmé », (Fayard, septembre 2020). En mars, dans le quotidien « la Croix », elle expliquait que l’approche biomédicale lui semblait être une impasse, « principalement portée par des modélisateurs d’épidémie, des infectiologues ou encore des réanimateurs et des spécialistes d’organes ». Pour elle, cette syndémie constitue une illustration concrète du principe « One Health » ou « Un monde, une santé » porté par l’Organisation mondiale de la santé. Il n’y a de bonne santé humaine envisageable que dans un monde lui-même en bonne santé. Alice Desbiolles défend une approche « holistique » de la santé en général et du Covid-19 en particulier, l’holisme consistant à s’emparer d’un phénomène dans sa totalité.
paru sur le site de Réinfocovid - 22 octobre 2021
Un médecin généraliste à ses patients |
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Mes chers patients, |
Interview Geert Vanden Bossche" sur YouTube
https://youtu.be/nr-1W18i4gM
courriel : albane.gelle@gmail.com
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